Et maintenant ?

2 ans. Voilà deux ans, nous partions pour un tour du monde qui devait durer ... un an (mais renouvelable disions-nous !) Que de chemins parcourus ! Et toujours aucun regret !

Certes,  nous n'avons plus rien de ce qui, dans nos sociétés, sont synonymes de richesse et de bien être. Ni maison, ni voiture, rien !

Et pourtant, combien nous sentons nous riches ! Cette expérience a enrichi notre vie comme nous ne l'avions pas imaginée !

Au delà des contrées merveilleuses que nous avons traversées (Cuba, République Dominicaine, New York, l'Equateur et les Galapagos, le Pérou, la Bolivie, le Chili et l'Ile de Pâques, la Nouvelle-Zélande, l'Archipel d'Hawaii, les îles Cook), c'est aussi toutes les personnes que nous avons rencontrées dans tous ces pays. Bonnes où moins bonnes, ces rencontres nous ont toutes marquées et nous ont laissé des souvenirs impérissables. Comment ne pas se souvenir de ces vendeuses de pizzas à Cuba qui nous reconnaissent un an après notre premier passage, de cette animatrice du club de sport à Valparaiso qui met une musique française pour le dernier cours d'Annie, de toutes ces personnes qui nous aidaient à trouver notre chemin dans les guaguas en République Dominicaine, de notre logeuse qui prend une matinée pour nous accompagner chez le médecin à Quito en Equateur, du propriétaire de l'hôtel aux Galapagos proposant d'épouser Annie pour qu'elle devienne citoyenne des Galapagos, de ces "volontarios" à Salinas en Équateur qui nous invitent à fêter Noël avec eux, ... et ce ne sont que quelques exemples.

On peut aussi citer tout ces français ou d'autres nationalités rencontrés un peu partout et qui ont fait le choix de partir "à l'aventure", jeunes ou moins jeunes, avec ou sans enfant. Ayant vendu leur maison, ou l'ayant mis en location, prenant une année sabatique ou démissionnant de leur emploi mais ayant fait le choix de partir découvrir le monde et d'en apprécier la diversité des hommes et des paysages. Rencontres et échanges fructueux. Non, ce que nous vivons n'a rien à voir avec de la chance. Tout n'est affaire que de choix et de décisions.

Et puis, bien sûr, cette étape en Polynésie Française qui, de 3 semaines à l'origine, se prolonge jusqu'à aujourd'hui. Occasion en or que ces "gardes de maisons" qui nous permettent à la fois de passer de bons moments dans ces îles magnifiques, logés dans des conditions confortables avec vues de rêve, mais surtout de découvrir la vraie Polynésie Française, si éloignée  des cartes postales où des images que l'on a dans la tête. 

Cette Polynésie française que nous explorons petit à petit, de l'archipel de la Société avec ses îles du vent (Tahiti,  Moorea) et ses îles sous le vent (Raiatea,  Maupiti, Huahine, Taha'a) que nous avons toutes visitées, les îles Marquises parcourues en croisière ou les atolls de Fakarava et Tikeahu dans l'archipel des Tuamutu. Toutes ces îles appartenant à une même entité mais si différentes les unes des autres. 

Et Raiatea, l'île sacrée des Polynésiens, où d'une manière imprévue nous nous sommes installés et où nous nous trouvons si bien, loin des tracas de la France qui nous parviennent par le biais des infos du soir (on regarde, il faut bien qu'on se tienne au courant!). Cette île ou nous avons refait une petite vie, donnant même des cours de danses en ligne ou de salsa ! Nous n'avions même pas envisagé cette possibilité !

Mais les tracas administratifs nous rattrapent ! Nos assurances ne nous couvrent plus (MAIF) car nous sommes absents de France depuis plus d'un an, l'assurance voyage que nous avions pris arrive à son terme (pas plus de deux ans). Il nous faut donc rentrer.

La perspective de rentrer en plein hiver ne nous enchante pas. Voilà deux ans que nous sommes à la chaleur. Le froid nous fait peur ! Heureusement, revoir famille et amis nous réchauffera le coeur.

Et puis, vivre comme nous l'avons fait nous tient éloigné de tous les tracas quotidiens que nous connaissons bien de notre pays. Nous sommes loin aussi du caractère "bougon" des français. Ici, tout le monde sourit, tout le monde se dit bonjour, tout le monde se tutoie ! Si loin de ce que l'on connait en France.

Alors évidemment se "réinstaller" n’apparaît pas comme une option envisageable actuellement. Le plus probable est que nous repartions en Polynésie où des gardes de maison nous ont été proposées de mars à août. Au delà des connaissances et des activités que nous retrouverions, cela nous permettrait également de compléter notre connaissance de cette partie du monde en visitant les archipels des Australes et des Gambiers, mais pourquoi pas, si nous en avons la possibilité de visiter les Fidji, les Tonga, les Samoa, .... tant d'îles sont à découvrir ! Sans parler de l'Australie !

Ce ne sont pas les projets qui manquent ! L'aventure va continuer ! Mais d'abord, rendez-vous dans quelques semaines !