Pour les taxis officiels, c’est assez cher, nous n’avons pas pris.
Pour les taxis collectifs, l’état des véhicules est tel que nous n’avons pas voulu nous y risquer. Pour un peu, les vieilles voitures américaines passeraient pour des véhicules neufs !
En ce qui concerne les motos, nous n’avons pas voulu les essayer. Plusieurs raisons à ça. D’abord l’allure des chauffeurs qui font plus délinquants que conducteurs de taxis. Ensuite, le fait qu’on nous propose de monter tous les deux à l’arrière ne nous semblait pas très raisonnable et enfin, tout ça se passe sans casque ! Quand on les voit slalomer ou rouler à contre-sens, on n’a pas envie d’essayer.
Il nous restait la solution des bus et des guaguas.
Il existe deux sortes de bus : les verts et les bleus. Ils vont tous à peu près aux mêmes endroits, les verts s’arrêtant à plus d’arrêts que les bleus (baptisés « express »). Comme les verts étaient moins chers (30 RD $) que les bleus (50 RD $), quelque soit l’endroit où vous allez, c’est ceux que nous utilisions. Ce sont des bus comme les nôtres, exception faite du portillon près du chauffeur qui sert à filtrer les entrées et à compter le nombre total des voyageurs qui montent.
Mais ces bus ne vont pas partout. Ce sont des lignes régulières. Pour aller dans certaines directions (Boca Chica par exemple), il faut emprunter les guaguas. Qui n’a pas emprunté ce mode de transport a manqué quelque chose d’unique et caracteristique de Saint Domingue. C’est le transport populaire par excellence !
Il s’agit d’un mini bus d’environ 25 places assises et dans lequel on fait entrer un quarantaine de personnes aux heures de pointe. Pourquoi mettre 2 personnes sur des sièges déjà très étroits si on peut en mettre 3 ? Il suffit de se serrer un peu ! Ce véhicule est dirigé par 2 personnes : le conducteur et le « rabatteur ».
Le rabatteur se tient à la porte, toujours ouverte, et dès qu’il voit quelqu’un marcher sur le trottoir, d’un côté ou de l’autre, il appelle pour que ces potentiels clients viennent se serrer dans son bus. Ce que les gens font volontiers. Il y a une vrai concurrence entre les guaguas pour faire monter les gens qui vont dans une même direction. On se double et redouble pour être le premier à ramasser les clients sur le bord des routes. C’est assez folklorique. Si vous montez, vous annoncez l’endroit où vous allez et on vous y laissera, même si vous êtes au bord de l’autoroute. Il y a toujours un passage prévu pour vous échapper … même si vous vous trouvez alors au bord d’une autre route qu’il faudra traverser !
Les prix sont très bas. Au début, les gens payaient environ 15 ou 20 pesos (30 à 40 centimes). Les sommes payées nous semblaient un peu obscures. Depuis quelques jours, des affiches fleurissent sur les fenêtres des guaguas. Le prix minimum est maintenant de 25 pesos pour tous dès que vous montez, puis il y a un tarif en fonction du lieu où vous allez. Les Dominicains ne sont pas contents car les prix ont augmenté et c’est pour tout le monde pareil ! Pour nous, ça nous arrange car on nous faisait payer le double qu’aux autres, c’était au bon vouloir du rabatteur. Maintenant, nous payons comme tout le monde, prix affichés obligent !
L’expérience guaguas est indispensable à Saint Domingue. On y rencontre les habitants de l’île. Nous n’y avons jamais vu d’autres touristes. C’est dommage.